AVOIR LE POUVOIR DE CHOISIR

Le choix sous-entend de la conscience, un degré élevé de conscience. Sans elle, nous n’avons pas de choix. Le choix existe à partir du moment où nous nous dés-identifions du mental et de ses schèmes de conditionnement, à partir du moment où nous devenons présent.

Et avant d’atteindre ce moment, nous sommes inconscients, spirituellement parlant. Ceci veut dire que nous sommes contraints de penser, de sentir et d’agir en fonction du conditionnement de notre mental.

Personne ne choisit le dysfonctionnement, le conflit ou la douleur. Personne ne choisit la folie. Ceux-ci adviennent parce qu’il n’y a pas suffisamment de présence en nous pour dissoudre le passé, pas assez de lumière pour dissiper l’obscurité. Nous ne sommes pas totalement ici. Nous ne sommes pas encore tout à fait éveillés. Et entre-temps, c’est le mental conditionné qui gère notre vie.

De la même façon, si nous sommes une de ces nombreuses personnes à avoir une problématique parentale, si nous ressassons encore du ressentiment envers nos parents pour quelque chose qu’ils ont fait ou n’ont pas fait, c’est que nous croyons encore qu’ils avaient le choix, qu’ils auraient pu agir différemment.

On a toujours l’impression que les gens avaient le choix : c’est une illusion. Tant et aussi longtemps que notre mental et son conditionnement gèrent notre vie, aussi longtemps que nous sommes notre mental, quel choix avons-nous ? Aucun. Nous ne sommes même pas là. L’identification au mental est un état hautement dysfonctionnel. C’est une forme de démence.

Presque tout le monde en souffre à des degrés variables. Dès l’instant où nous prenons conscience de cela, il ne peut plus y avoir de ressentiment. Comment pouvons-nous éprouver du ressentiment vis-à-vis de la maladie de quelqu’un ? La seule attitude possible est la compassion.

Si c’est notre mental qui mène notre vie, bien que nous n’ayons aucun choix, nous souffrirons encore des conséquences de notre inconscience et créerons davantage de souffrance. Nous aurons à porter le fardeau de la peur, du conflit, des problèmes et de la douleur. La souffrance ainsi créée nous forcera, à un moment ou à un autre, à sortir de notre état d’inconscience.

Nous ne pouvons pas vraiment nous pardonner, ainsi qu’aux autres, aussi longtemps que nous cherchons notre identité dans le passé. C’est seulement en accédant au pouvoir de l’instant présent, qui est notre pouvoir propre, qu’il peut y avoir un véritable pardon. Cela rend le passé impuissant et nous permet de réaliser profondément que rien de ce que nous avons fait ou de ce qu’on nous a fait n’a pu, le moins du monde, toucher l’essence radieuse de notre Être.

Et dans cet esprit, le concept du pardon devient alors entièrement inutile. Lorsque nous lâchons prise face à ce qui est et que nous devenons donc totalement présents, le passé perd tout pouvoir. Nous n’en n’avons plus besoin.

LA PRÉSENCE EST LA CLÉ. LE PRÉSENT L’EST AUSSI.

Étant donné que la résistance et le mental sont indissociables, le renoncement à la résistance – le lâcher-prise – met fin au règne du mental comme maître absolu, comme l’imposteur qui prétend être « nous », le faux Dieu. Tout jugement et toute négativité disparaissent.

Le royaume de l’Être, qui était masqué par le mental, se révèle. Tout d’un coup, un grand calme naît en nous, une insondable sensation de paix…

Et au cœur de cette paix, il y a une grande joie. Et au cœur de cette joie, il y a l’amour. Et au cœur de tout cela, il y a le sacré, l’incommensurable.

Ce à quoi on ne peut attribuer de nom.

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